Sous
les montagnes brûlantes de Caldera, les Forgeurs de l’unité oeuvrent
d’arrache-pied pour façonner le premier artefact caldaraad de l’Histoire
du Borthuamnor. Les enjeux sont terribles, la caste mystique se devant
d’imposer sa volonté, aussi bien face aux marchands qu’aux militaires,
mais à un degré plus urgent encore, il faut conjurer la menace des
dragons du magma, qui pèse désormais sur le petit royaume de
Tor-abmnaad.
Padraad
Ocre-suie, jeune forgeur sans grand talent pour la magie, mais doté
d »une curiosité insatiable, a récemment découvert une caverne proche de
la surface, où un peuple ancien et oublié laissa de prodigieux vestiges
mystiques, ainsi que des indications sur comment employer de grands
anneaux de métal. Aidé par quelques étrangers bienveillants et rencontré
dans les ruines par hasard, le caldaraad a terminé l’étude des grands
principes entourant les Anneaux de translation Clydön, et compte bien
employer cette connaissance afin de sauver Tor-abmnaad.
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Barbara incarne la Ma’seeld Synaritala Longue-nuit, Syndarhaan commandant le Man’o war Esseril-vayaluu et depuis peu mandatée par les Grands Amiraux afin de représenter les intérêts de l’Armada dans la Sphère de Wyrm.
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Thomas incarne le Maître-guildien Horla Meisester, qui représente les intérêts économiques des Grandes guildes. Assigné sur Wyrana en tant qu’arbitre des litiges entre guildiens, il tente de créer son propre commerce en rendant faveurs et réclamant obligations.
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Marie incarne Jalartaa Alayaam-Tuazar, fille aînée du Nal’manaraan de cette Maison loyale au Roi. Elle à en charge la sécurité des routes du Draanak’roln’Wyranaa, charge qu’elle assume en commandant à une forte compagnie de chevaucheurs de griffons.
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Lionel incarne Basaro,
porte-parole des tribus Nadakanaa et Chamane de Na’laak. Désormais
conseiller du Roi, le wemic assure un lien renoué entre les peuples de
Wyrana.
Cette
longue partie de 11 heures aura été placée sous le signe des pizza’rolls
aux anchoix et au brie, une merveille culinaire qui aura regonflée le
moral des joueurs et joueuses, alors que les méchants semblaient devoir
gagner et plonger les mondes de Wyrm dans les plus embêtantes
complications cosmiques.
Maintenant impliqués, de gré ou de force (mais plutôt de gré, quand même), dans les affaires du Draanak’roln’Wyranaa,
les pjs sont régulièrement tenu au courant des tensions qui surviennent
fréquemment entre les Maisons syndarhanaa et leurs colonies du monde
voisin de Caldera. Tout ceci ne leur apparaît qu’au travers de rumeurs
et de non-dits, mais un beau jour, c’est le Draanakaralaad
Ormiol Tuazar-Pereelm en personne qui les convoquent afin de discuter
avec eux d’une affaire de grande importance. Sécurité intérieure du
royaume. Tout ça.
Le pitch
Horla
Meisester se sera bien renseigné au sujet du système planétaire de Wyrm,
et sera donc un peu plus au courant que ses compagnons au sujet de la
tension entre Wyrana et Caldera. Cela étant, même si des informations
sur le scénario auront semble-t-il filtré, elles se seront révélées
fausses, quelqu’un autour de la table étant visiblement un maître, que
dis-je, un dieu du contre-espionnage.
Non, ce n’est pas vraiment comme ça à la cours du roi…
Et
donc, en lisant une certaine déception sur le faciès d’un joueur,
désormais expert inutile en géantes gazeuses et jeunes divinités, le bon
roi expliquera qu’il y a peu, un loyal sujet de sa couronne aura
réussit à lui transmettre de troublantes informations, avant de garder
un silence des plus inquiétants. Selon le fidèle Yaledri Orodeelm-Tuazar,
une petite expédition d’aventuriers d’outresphère aurait secrètement
été mandatée par on-ne-sait-qui, pour exhumer des trésors oubliés des
Sorciers, qui auraient été actifs sur Caldera en des temps reculés. Le Draanak’T’ranaa Eluo
Pyalam-Drassun, principal seigneur des colonies syndarhanaa sur ce
monde, n’aura fait aucune mention de cette information, et il y a fort à
parier que ce sont ses gens qui auront organisé toute l’expédition.
La
mission consiste donc à se rendre sur Caldera, enquêter sur ces pilleurs
de ruines Clydön, remonter leurs traces et veiller à ce que nul
artefact de fin du monde ne vienne troubler la fragile quiétude actuelle
du Draanak’roln’Wyranaa.
Officiellement,
les pjs seront mandatés par le roi afin de renforcer les liens
commerciaux et militaires entre le royaume et ses colonies. Ils auront
ainsi accroché à leur torse musculeux (ou pas), le Sceau du dragon gris, faisant d’eux l’équivalent de la Main du roi dans un autre univers plein de fourberies.
Les embrouilles (inévitables)
Jalartaa
Alayaam-Tuazar m’annonçant connaître le jeune fils disparu du seigneur
Orodeelm-Tuazar, elle proposera d’aller directement au palais de cette
Maison loyale à la couronne, dans la petite enclave de Soroteen-Dyazzal, à dire vrai le seul lieu sur Caldera où des envoyés du Draanakaralaad
pourront avoir un accueil un peu cordial, sans attaque sournoise
immédiate. Destination est donc trouvée, mais… Alors qu’ils navigueront
joyeusement vers le monde de Caldera à bord de l’Esseril-vayaluu,
un vaisseau de guerre syndarhanaa battant pavillon royal les rattrapera
promptement, et les pjs comprendront trop tard qu’il s’agit d’une
attaque, en découvrant les livrées des assaillants, aux armes de la
Maison Dyleenis-Tuazar, à qui ils auront causé quelques torts
précédemment ! A un contre trois, toujours avec un wemic pas trop porté
sur le combat spatial, eh bien les pjs parviendront néanmoins à vaincre,
et rencontreront donc Sinoola Dyleenis-Tuazar, petite sœur vindicative
et redoutable bretteuse, qui laissera une belle estafilade d’épée
bâtarde à Synaritala ! Les deux vaisseaux s’éloigneront rapidement, mais
les pjs se douteront que la jeune guerrière va les suivre et leur faire
rien que des misères.
Bon,
le principal des embrouilles arrive une fois sur Caldera, bien entendu.
Les pjs ont une position officielle, ils sont bien accueillit dans la
petite bourgade minière de Soroteen-Dyazzal, par Tyanost
Orodeelm-Tuazar, représentant local de la noble Maison, et un peu aussi
leur seul allié parmi les colons. Mais en apprenant leur venue, le Draanak’T’ranaa
Eluo Pyalam-Drassun exige leur présence à Donoreel-Pazzyam, la
principale enclave sur ce monde, et aussi un beau nid de vilains pas
beaux. Même si leur investigation s’en voit facilitée, la communauté
comptant quelques milliers d’individus, dont quelques voyageurs
d’outresphère, c’est un peu l’ambiance des noces pourpres au palais de
Pyalam-Drassun, avec en prime l’ambiance de Géonosys en fond de tableau,
les pjs sont ravis, surtout Basaro et son corps, certes sublime, mais
néanmoins léonin.
Les
embrouilles ? Non elles continuent tout du long, merci. Après quelques
errances, soudoiements et promesses incertaines, les pjs trouvent la
piste des mercenaires envoyés vers les Monts Pyuurazaat,
à la recherche de ce qu’ils comprennent être un sanctuaire Clydön où
furent étudiés de grands principes planaires. Jalartaa Alayaam-Tuazar
note au passage que parmi les instigateurs de cette hasardeuse
expédition apparaît le nom de la Draanak’T’ranaa Tyarala Oruuln-Drassun, qui elle aussi, leur aura précédemment causée bien des soucis.
Après un trekking dans les contreforts montagneux du pôle septentrional de Caldera, les pjs trouvent le chemin du sanctuaire de Nitheen-Koosuun
et comprennent qu’ils arrivent un peu tard. Là, les trois survivants de
l’expédition, menés par un chef surnommé le Casseur, un ogre armé d’une
superbe double hache, ont bien exhumé des reliques anciennes, qui ne
sont rien d’autre que des anneaux de translations Clydön, incomplets,
mais pouvant sûrement représenter un dangereux atout stratégique pour
n’importe quel méchant. Pour une fois en supériorité numérique, les pjs
préfèrent attendre de voir comment trois gars pas trop futés vont bien
pouvoir sortir des anneaux de plusieurs tonnes d’une montagne.
Malheureusement ils attendent trop, et découvrent que la voûte peut
s’ouvrir, pas très bien, mais suffisamment pour leur montrer la
silhouette d’un gros porteur syndarhanaa, oiseau-de-proie-style. Et pof,
en quelques secondes, les trois mercenaires se voient rejoint par une
douzaine de guerriers syndarhanaa sans armoiries, mais avec visiblement
l’expérience du dépiautage de pjs. Horla
Meisester en reconnaît même un qu’il aura précédemment blessé,
appartenant à l’équipage du vaisseau de Sinoola Dyleenis-Tuazar.
C’est là qu’ils rencontrent Padraad
Ocre-suie, un nain un peu ensanglanté, qui parvient à leur expliquer en
baragouinant qu’il pensait que l’ogre était son ami, et qu’il allait
l’aider à sauver son peuple, menacé par les dragons du magma. C’est un
magicien, mais dont le plus puissant pouvoir consiste à lancer une
poignée de gravillons pour que ces derniers indiquent une direction,
celle de sa ville natale, apparemment. Pas le Gandalf du coin donc. Je
me cache derrière mon écran pour ricaner en voyant leurs airs déconfits.
Mais Padraad connaît des choses, ce n’est pas Gandalf, mais pas le Jean
Neige local non plus. Il aura étudié les lieux et saura comment
refermer le dôme, et aussi activer les défenses du sanctuaire. Les pjs
s’en douteront, tout cela est bien beau, mais plutôt risqué. Les Clydön
étant connus pour piéger jusqu’à leurs wc, activer le statuaire-gardien
fait de golems de magma demandera au groupe les compétences de quatre
Tom Cruise, juste pour activer une dracogemme remplaçant le cœur du
sanctuaire, qui était en fait une créature de pure énergie négative
enchaînée dans une matrice dimensionnelle – Pour les pjs, un monstre
dans une salle sphérique à charcler – Comme dans la Cité de la peur,
c’est ensuite une vraie boucherie, et rapidement, le sanctuaire est
nettoyé. Sauf que les trois mercenaires ont survécus, et engagent le
combat avec les pjs, peu heureux d’avoir perdu une belle récompense, ou
plus sûrement évité une mort certaine. Combat, re-boucherie, victoire.
Mais
à bord de son vaisseau, Sinoola Dyleenis-Tuazar s’interroge, et décide
de descendre avec le reste de sa troupe. Les pjs sont de nouveau en
sous-nombre et n’ont pas d’autre choix que fuir, guidés par le nain vers
des royaumes inconnus de tous. Au passage, il leur montre comment
fermer la voûte, et les pjs parviennent à détruire le mécanisme. Il
faudra donc du temps aux comploteurs pour s’emparer des anneaux de
translation.
Padraad
Ocre-suie est vraiment reconnaissant envers les pjs, mais il fera
comprendre qu’il peut en effet rassembler une bande de nains pour
sécuriser l’ancien sanctuaire et bouter les syndarhanaa hors des lieux,
mais uniquement en échange de leur aide contre les dragons du magma, qui
s’apprêtent à déverser un lac de lave en fusion sur le royaume mystique
de Tor-abmnaad.
Les
pjs découvrent donc une civilisation au moins aussi ancienne que celle
des syndarhanaa, elle aussi visiblement influencée par les Sorciers,
mais ayant tout oubliée de son lointain passé. La société caldaraad les
surprendra par ses lois relativement justes et amenant une certaine
harmonie dans les rues de grandes métropoles. Au fil des rencontres, ils
vont se motiver pour affronter les dragons du magma, qui sont
difficilement contenus déjà sur plusieurs fronts, Tor-abmnaad étant en
fait jugée comme perte négligeable par les grands seigneurs nains, qui
de toute façon ne peuvent plus démunir leurs propres défenses.
Bon
là, envisager d’aller affronter une douzaine de dragons d’un coup, même
pour de grands héros avec de belles broches royales, cela semble peu
envisageable, en j’en suis déçu. Mais en menant quelques recherches dans
Tor-norond,
la capitale du royaume menacé, et en posant pleeeiiins de questions, les
pjs parviennent à trouver la mention d’une vaste mer liquide, ils en
conclue qu’il s’agit là d’une ancienne citerne oubliée, qui devait
alimenter plusieurs cités. Les caldaraad n’ont jamais entendu parler du
bazar, mais voient là une occasion de ne pas finir bien cuit à point. A
la tête d’une petite troupe, les pjs vont explorer les lieux… Et se
heurtent encore à Sinoola Dyleenis-Tuazar, accompagnée de quelques
combattants, et ayant payée des brigands pour se faire une belle armée,
qui mettra un peu le souk. C’est Basaro qui se retrouvera face à elle,
sur un pont de pierre dominant une coulée de lave, le combat laissera le
wemic exsangue, et verra la jeune elfe basculer dans le vide. Morte ?
Pas morte ? Bien rôtie ? Mystèèère…
En
fait d’une citerne pleine d’eau, les pjs et les survivants de leur
troupe caldaraad découvriront les glyphes barrant l’accès d’un donjon
Ryukkii, le seul de Caldera, que Jalartaa Alayaam-Tuazar sous le nom
d »Escalier de Nyosh-Norkolm. Les pjs auront déjà eu l’occasion
d’explorer de tels complexes, sans que jamais rien n’en ressorte de
franchement folichon – Exception faite de leurs points d’expérience –
Ils tenteront d’expliquer aux nains qui étaient les Ryukkii, mais
finiront par décider de tenter leur chance dans ce donjon.
Portes-monstres-monstres-monstres-portes-Trésor ! Non
en fait, le donjon de Caldera est plus une prison pour des choses que
les géants Ryukkii ramenèrent de leurs expéditions dans le Royaume
Lointain. Les lieux sont donc comme d’habitude, démesurés, imprégnés par
des forces planaires affectant la réalité, mais les pjs y reconnaîtront
des glyphes d’interdiction, signes que mêmes les géants redoutaient ce
qui se trouve derrière. Après une longue errance, et la rencontre avec
une poignée de bestioles-gardiennes, le groupe découvrira enfin une
référence à un océan derrière une porte du donjon.
Il
s’agit d’un demi-plan dans lequel fut enfermé une entité du Royaume,
pratiquement une divinité, aux pouvoirs capables de distordre la
réalité. Les nains accompagnant les pjs envisageront de creuser un large
canal de la berge de la mer planaire à travers le passage, puis vers la
mer de magma menaçant leur royaume, grâce à l’aide de tous les
magiciens caldaraad disponibles. Les pjs tenteront de mettre leurs amis
en garde contre les dangers enfermés dans cette salle en apparence sans
limites. Padraad Ocre-suie, maintenant un gros
ponte, refusera d’écouter les pjs et lancera l’excavation. Ne pouvant
rien faire de plus, ils retourneront réclamer l’aide promise à
Tor-abmnaad pour sécuriser le sanctuaire Sorcier.
La
troupe laissée en arrière par Sinoola Dyleenis-Tuazar aura été renforcée
par deux autres équipages envoyés depuis la lune de Chaudron. Ce sera
une véritable bataille rangée dans les ruines de Nitheen-Koosuun
qui éclatera donc, chacun ignorant tout de son adversaire. Mais alors
que les caldaraad prendront l’avantage, un petit groupe de syndarhanaa
parviendra à fuir en emportant des cristaux Clydön, contenant de
précieuses connaissances. Les pjs les poursuivront, s’empareront d’un
vaisseau et se lanceront dans une magnifique course-poursuite dans le
ciel de Caldera… Bon en fait, petit jet pour les intempéries
atmosphériques, et les deux vaisseaux se retrouveront prit dans une
tempête de scories incandescentes, qui déchirera leurs voilures, les
ramenant vers la surface, mais plutôt rapidement. Synaritala
aura le temps de voir le spelljammer ennemi s’abîmer dans une mer de
magma, avant que son propre bâtiment ne vienne percuter le flanc d’une
montagne. Les pjs survivront, grièvement blessés, mais les pouvoirs
chamaniques de Basaro réussiront à soigner lentement, tandis qu’ils
entameront un long voyage vers des contrées moins… brûlantes. Ce sera
long, et tandis que leurs maigres ressources s’amenuiseront, ils
finiront par atteindre un passage menant aux royaumes des nains, passage
abandonné depuis une éternité, mais qui les mènera finalement vers
Tar-baknal, dominé par la caste militaire et découvrant en eux ses
premiers étrangers.
Conclusion
Il faudra
de longues semaines aux pjs pour récupérer leurs forces, isolés dans
les entrailles de Caldera, ils discuteront des derniers événements et
décideront d’essayer de régler ce qui pour eux sera un problème :
L’accès des magiciens de Tor-abmnaad au donjon Ryukkii et au sanctuaire
des Sorciers. Après une longue discussion, l’anéantissement d’un énorme
sachet de dragibus et le sort funeste fait à d’excellentes cochoncetées
au caramel beurre salé, décision sera prise d’essayer d’envoyer un
message vers Wyrana, par le biais d’aventuriers qu’ils pourront
rencontrer sur leur chemin vers Tor-abmnaad.
Pas sûrs
qu’ils revoient rapidement la lumière dorée d’Arath avant un moment,
mais au moins pour la suite, nous n’auront plus à nous pencher sur les
règles d’abordage dans l’espace sauvage !
Aventure périlleuse, il serait intéressant de publier celle-ci autrement que sous la forme d'un retour de partie.
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